Autrefois les postiers devaient détenir une « ligne de continuité de service » afin d'être joignables et réquisitionnables en cas de nécessité de service. En contrepartie ils bénéficiaient de la gratuité de l’abonnement au téléphone fixe. Cette gratuité constituait également un petit avantage en nature.

En 2008 ce dispositif a été définitivement abandonné et les lignes de continuité de service ont été transformées en lignes ordinaires payantes directement facturées à leurs titulaires par l’opérateur de télécommunications. L'avantage en nature en nature a été transformé en prime dite « communication et technologies de l'information », avec l'idée que la somme permet de participer à son abonnement box et mobile.

Qui bénéficie de la prime ?

Tous les postiers en activité : fonctionnaires, salariés de droit privé, contractuels de droit public totalisant trois mois d’ancienneté continue à La Poste (y compris les Intérimaires qui légalement doivent bénéficier du même traitement que des agents employés directement par La Poste). Les trois mois d’ancienneté continue sont appréciés sur les contrats jointifs.

Quel est son montant ?

La prime est versée mensuellement. Le montant brut de la prime se décline en deux niveaux : 16 € pour les grades et niveaux de contrat des classes 1 à 3, 30 € pour les grades et niveaux de contrat de classe IV (cadres supérieurs). Cette prime est soumise aux cotisations sociales et fiscales. Elle est imposable. Les personnels travaillant à temps partiel perçoivent la prime à taux plein.

Est-ce que je dois rester joignable à toute heure par La Poste si je touche cette prime PCTI?

Non ! Légalement vous n'êtes pas tenu d'être joignable en dehors de vos horaires de travail. Dans les faits Sud PTT constate que les postiers reçoivent appels et SMS à toutes heures, y compris le weekend. Souvent ces appels sont dûs à la désorganisation des services liée au sous-effectif chronique que nous vivons dans beaucoup de bureaux. Sud PTT comprend la complexité du travail des encadrants contraints de faire des plannings avec des effectifs de plus en plus précaires, cependant nous rappelons que l'article 226-1 du Code pénal prévoit que « tout abus de l'employeur peut constituer une atteinte volontaire à l'intimité d'autrui, passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ».

Je suis en Intérim, en contrat GEL ou en CDD et je n'ai pas la prime PCTI, que faire ?

Pour de nombreux intérimaires et CDD de La Poste cette prime a été « oubliée » sur leurs bulletins de paye. Pour vous aider à faire valoir vos droits auprès de votre agence d'Intérim ou de votre RH La Poste, nous vous mettons à disposition en lien le texte officiel (BRH) concernant la Prime Communication et Technologies de l'Information.