Décidément, le mépris et la condescendance présidentiels ne connaissent pas de limite. Après les ouvrières de Gad « illettrées» (il était alors Ministre de l’Economie), après « les gens qui ne sont rien » que l’on croise dans les gares, après les « fainéants » auxquels « il ne cédera rien », Macron lance à un jeune chômeur qu’il suffit de « traverser la rue » pour trouver du travail.

Le 9 Octobre, en grève et dans la rue !

greve9Octobre2018Une véritable insulte envers les millions de privé·e·s d’emploi qui galèrent tous les jours pour trouver du boulot. Les responsables du chômage de masse, on les connaît. Ce ne sont pas les chômeuses et les chômeurs, pas plus que les immigré·e·s. Qui supprime des emplois à tour de bras, pour faire toujours plus de profits ? Qui organise la précarité, les temps partiels imposés ? Qui empoche au passage de l’argent public ? Nous qui travaillons à La Poste, à Médiapost,à Ad rexo, à Orange, SFR, dans les centres d’appel etc., nous avons le portrait-robot des coupables : ce sont
nos propres dirigeants !

Un appel à la mobilisation et à la grève pour le 9 octobrea été lancé par 7 organisations syndicales de salarié·e·s et de jeunes (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, Fidl, UNL). Les revendications visent grand angle (augmentation des salaires, égalité professionnelle femmes-hommes, défense du service public, des retraites…) et c’est bien normal, vu que les attaques gouvernementales et patronales se font sur tous les fronts. Mais, c’est justement parce que les enjeux sont énormes que la contre-attaque devrait être à la hauteur.

De ce point de vue, nous ne saurions nous satisfaire d’une énième journée d’action isolée. C’est d’un véritable plan d’action dans le temps dont nous avons besoin, avec des dates annoncées suffisamment à l’avance pour que les militant·e·s puissent mener partout un véritable travail de conviction.

Par ailleurs, un tel appel « d’en haut », même nécessaire,ne sera pas suffisant pour ancrer la grève. La construction du rapport de force « par en bas », c’est à dire dans nos secteurs respectifs, est aussi une condition nécessaire à une véritable mobilisation interprofessionnelle, à un vrai « toutes et tous ensemble ». Comme, à SudPTT, nous ne nous contentons pas de jouer les commentateurs, nous appelons dès maintenant nos collègues à entrer dans le match. Coup de sifflet le 9 octobre, pour commencer à rabattre le caquet de Macron et de nos patrons !